Intervention du vice-ministre des Affaires étrangères de la République d'Arménie, Robert Abisoghomonyan, à la 46e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie

19 novembre, 2025

Le 19 novembre, lors de la 46e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie, qui se déroule à Kigali, Robert Abisoghomonyan, vice-ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie, a participé à la table ronde thématique intitulée «Trente ans après la Conférence de Beijing : le rôle de la femme dans l’espace francophone» et y a pris la parole.

Dans son discours, le vice-ministre des Affaires étrangères de l’Arménie a notamment souligné :

“Madame la Présidente,

Madame la Secrétaire générale,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Je tiens, tout d’abord, à remercier la République du Rwanda pour son accueil chaleureux.

Le 30e anniversaire de l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, issue de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes, marque un jalon important  pour faire le point sur les progrès accomplis, les défis persistants et définir les moyens de les surmonter. La Déclaration et le Programme d'action de Beijing demeurent une boussole essentielle pour la pleine réalisation des droits des femmes et des filles dans le monde et pour leur progrès dans tous les domaines de la vie publique. Il est réjouissant de constater qu'au fil des années, ces engagements ont été renforcés par d'autres initiatives majeures, et que notre organisation n'est pas restée à l'écart de ce processus.

En 2018, lors du Sommet de la Francophonie à Erevan, la Stratégie de la Francophonie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles a été adoptée, réaffirmant notre engagement en ce sens et soulignant en même temps l’importance de mettre en œuvre des initiatives ciblées par la Francophonie.

Je tiens à réaffirmer l’engagement de l’Arménie en faveur de la protection des droits des femmes et de la promotion de leur leadership. Les résultats du travail accompli témoignent d’une augmentation du rôle, tant quantitatif que qualitatif, des femmes dans divers domaines de la gouvernance en Arménie. Au sein du gouvernement actuel, 30 % des ministres sont des femmes. Pour la première fois de notre histoire, nous avons une ministre de l’Intérieur et une procureure générale. La directrice du Service de renseignement extérieur de la République d’Arménie nouvellement établi et la Défenseure des droits de l’homme sont également des femmes.

Le nombre de femmes députées à l'Assemblée nationale de la République d'Arménie augmente également d'année en année, représentant actuellement plus de 36 %.

L’Arménie promeut activement le programme «Femmes, paix et sécurité» sur les scènes internationales et au niveau national. Nous avons finalisé l’élaboration du troisième Plan d’action national de la République d’Arménie «Femmes, paix et sécurité». Ce plan, intitulé «Contribuer aux efforts mondiaux pour garantir la paix», réaffirme l’importance de l'agenda de la paix, y compris par le biais de la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du programme «Femmes, paix et sécurité».

Excellences, chers collègues,

Les femmes jouent un rôle essentiel dans les processus de l'établissement de la paix, de gestion des conséquences des conflits, de rétablissement de la confiance et de réconciliation. Comme vous le savez, le 8 août à Washington, les dirigeants de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan et des États-Unis ont signé une déclaration conjointe et les ministres des Affaires étrangères d'Arménie et d'Azerbaïdjan ont paraphé l'accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Cela a marqué l'instauration de la paix entre nos pays, mettant fin à un conflit de longue date. Ce qui offre également aux sociétés, notamment à la société civile et aux organisations de femmes, la possibilité de contribuer au règlement post-conflit et à la consolidation de la confiance.

En parlant de la pleine réalisation du potentiel des femmes, il convient de mentionner la nécessité de garantir le droit fondamental à l'éducation et le renforcement des capacités.

À cet égard, nous apprécions grandement le programme «La Francophonie avec Elles». Lancé à l'initiative de la Secrétaire générale de la Francophonie pour soutenir les femmes dans un contexte d’une crise sanitaire mondiale, ce programme a prouvé son efficacité et sa pertinence durables, justifiant ainsi sa pérennisation. Je me réjouis que, pour la première fois depuis son instauration, deux ONG arméniennes figurent parmi ses bénéficiaires. Leurs projets ciblent spécifiquement l'éducation, la formation et le développement des compétences essentielles pour les femmes, y compris les femmes déplacées.

En conclusion, je suis heureux de constater que nous nous apprêtons à adopter un document plutôt ambitieux, l’Appel de Kigali, qui nous pousse également à redoubler d’efforts individuels et collectifs pour le traduire en résultats concrets.

Je vous remercie.”

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