Discours du ministre des Affaires étrangères de la République d'Arménie à la 133ème session du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe

17 mai, 2024

Le 17 mai, Ararat Mirzoyan, ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie, a participé à la 133ème session du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe et a fait un discours.

Le discours complet du ministre Mirzoyan est présenté ci-dessous.

“Chers collègues, 

Mesdames et Messieurs,

Cette année, nous célébrons le 75e anniversaire de notre Organisation. 75 ans après sa création, le Conseil de l’Europe reste l’une des organisations internationales les plus importantes en matière de protection des droits de l’homme et de l’État de droit.

Alors que nous faisons face à des temps difficiles, où le niveau de tolérance à la violation de ces principes fondamentaux, y compris le recours à la force, atteint des proportions alarmantes, il est impératif que nous réaffirmions notre engagement envers les valeurs et les idéaux qui ont guidé cette institution pendant les trois quarts de siècle.

C'est regrettable, car ce n'est pas toujours le cas pour tous les États membres, tant en ce qui concerne leurs institutions démocratiques internes que dans leurs relations avec d'autres États. Depuis le sommet de Reykjavik, des développements significatifs se sont produits en matière humanitaire et de droits de l'homme dans la zone géographique du Conseil de l'Europe, notamment dans le Caucase du Sud.

En septembre 2023, après 9 mois de blocage, le monde a été témoin du déplacement forcé de la population indigène arménienne du Haut-Karabagh à la suite de l’attaque militaire de l’Azerbaïdjan contre la région, comme l’a documenté la Commissaire aux droits de l’homme lors de sa visite d’information en octobre 2023.

Avec le soutien de la communauté internationale, le gouvernement arménien a entrepris les mesures nécessaires pour répondre aux besoins immédiats des réfugiés. La libération de tous les prisonniers de guerre et civils arméniens détenus illégalement en Azerbaïdjan demeure un autre problème humanitaire urgent.

Parallèlement, il est également important de noter les développements positifs. En avril, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont finalement entamé le processus de délimitation sur la base de la déclaration d’Alma-Ata de 1991, qui a été saluée par de nombreux pays et organisations, y compris la Secrétaire générale du Conseil de l’Europe.

À la suite de ma dernière rencontre avec mon homologue azerbaïdjanais, les 10 et 11 mai, à Almaty, l’Arménie réitère son engagement en faveur d’une paix durable et stable dans le Caucase du Sud, fondée sur la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale selon la déclaration d'Alma-Ata, la délimitation de la frontière de l’État conformément à ladite déclaration, ainsi que le déblocage des communications sous la souveraineté et la juridiction de deux États, en respectant les principes d’égalité et de réciprocité.

Nous sommes convaincus que le Conseil de l’Europe, avec son système conventionnel, a un rôle important à jouer en contribuant à la sécurité démocratique de l’Europe et en défendant les droits de tous et de toutes vivant dans sa zone géographique.

Je profite de l’occasion pour remercier le Liechtenstein de son dévouement dans l'orientation des travaux du Comité des Ministres, et je souhaite lein succès à la présidence lituanienne.

Merci!”

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