Intervention d’Edward NALBANDIAN, Ministre des Affaires étrangères d’Arménie à la Conférence ministérielle de la Francophonie

24 novembre, 2016

Madame la Présidente,
Madame la Secrétaire générale,
Chers Collègues,

C’est, pour moi, un grand plaisir de vous retrouver, ici, à Antananarivo, dans cette enceinte désormais si familière de notre Conférence ministérielle, après avoir eu l’honneur et la joie de vous accueillir, l’an passé, à Erevan.

Je veux vous remercier Madame la Présidente, ainsi que les autorités malgaches, pour l’accueil particulièrement chaleureux qui nous a été réservé.

J’ai écouté, avec la plus grande attention, le rapport présenté par Madame la Secrétaire générale. Le projet de déclaration qui sera soumis à l’attention de nos Chefs d’Etat et de gouvernement fait clairement ressortir les enjeux qui nous interpellent et fixe une feuille de route ambitieuse pour l’action de la Francophonie dans les deux années à venir.

Les défis auxquels nos sociétés se trouvent confrontées doivent rester au centre de notre agenda politique, qu’ils s’agissent de la persistance des crises, de l’accroissement des inégalités de développement, des phénomènes d’exclusion et d’intolérance ou encore des effets néfastes des dérèglements climatiques.

Il importe, à cet égard, de veiller à ce que les réponses apportées reposent, en toute circonstance, sur le socle de nos valeurs fondamentales, celles de la démocratie, du respect des droits de l’homme et de la diversité et de la solidarité.

Les crises qui affectent l’espace francophone démontrent également, chaque jour, l’impérieuse nécessité de faire respecter les principes du droit international humanitaire, et de toujours privilégier l’esprit de tolérance et la culture du dialogue.

Nous sommes, à cet égard, reconnaissants à Madame la Secrétaire générale pour l’action déterminée qu’elle mène pour promouvoir nos valeurs et pour les efforts de médiation qu’elle déploie, en concertation avec nos partenaires régionaux et internationaux, en vue d’apaiser les tensions et de contribuer à apporter un règlement à ces crises et conflits.

La lutte pour la paix et la sécurité dans l’espace francophone doit continuer à demeurer l’une des priorités essentielles de notre Organisation.

C’est aussi ce à quoi l’Arménie aspire dans le cadre du règlement du conflit entre l’Azerbaïdjan eu du Haut-Karabagh ; vous le savez, l’escalade militaire de grande envergure provoquée par l’Azerbaïdjan sur la ligne de contact avec le Haut-Karabagh, au début du mois d’avril 2016, a causé des pertes en vies humaines et entravé les négociations de paix placées sous l’égide des co-présidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).

Nous remercions la Secrétaire générale de la Francophonie d’avoir appelé toutes les parties à respecter le cessez-le-feu conclu en 1994 et à une solution pacifique et durable du conflit du Haut-Karabagh dans le prolongement des résolutions adoptées par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie lors des Sommets de Kinshasa et de Dakar.

L’Arménie reste profondément attachée au règlement pacifique de ce conflit sur la base des principes proposés par les co-présidents du Groupe de Minsk, comme un ensemble indivisible, en particulier ceux qui se rapportent au non recours à la force ou à la menace de la force, à l’intégrité territoriale et à l’égalité de droits et à l’autodétermination des peuples comme fondement d’une solution équilibrée et durable de ce conflit.

Parmi les menaces qui pèsent sur notre société, nous gardons également à l’esprit le fléau du terrorisme qui frappe, sans distinction, un certain nombre de nos Etats membres. La famille francophone doit rester mobiliser dans la lutte contre le terrorisme.
Nous savons grés, Madame la Secrétaire générale, d’avoir pris des initiatives fortes dans ce domaine.

Il en est de même des activités visant à rassembler la jeunesse francophone autour des valeurs humanistes de la Francophonie et à l’associer pleinement aux activités de notre Organisation.

Je veux, à cet égard, me réjouir que la Conférence ministérielle qui s’est tenue à Erevan en octobre 2015 ait été à l’origine d’une initiative de la même veine en adoptant la résolution sur la participation de la jeunesse à la vie des institutions de la Francophonie.

Madame la Présidente,
Madame la Secrétaire générale,
Chers Collègues,

Avant de conclure, je voudrais confirmer une fois deux plus l'engagement de l'Arménie de poursuivre sa participation active au sein de l'organisation internationale de la francophonie, de cet espace de dialogue et de coopération fondée sur la diversité et la solidarité qui font la richesse de la francophonie.

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