Commentaire du porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Arménie sur l’intervention du Président de l'Azerbaïdjan à la conférence de Valdaï

04 octobre, 2019

Nous devons constater qu’il n'y a rien de nouveau dans le discours du Président de l'Azerbaïdjan. La position maximaliste de l'Azerbaïdjan, qui constitue une menace permanente et constante pour le processus de paix, reste invariable malgré les accords obtenus récemment entre les parties qui présumaient la préparation des peuples à la paix.

La formule suggérée par le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan voulant que le règlement soit acceptable pour les peuples d’Arménie, d’Artsakh et d’Azerbaïdjan avait pour objectif d’amener l’engagement même de préparer les peuples à la paix sur une plateforme plus concrète. 

Cette formule vise à rendre l’idée du consensus acceptable pour toutes les parties, en associant les sociétés à l’instauration d’un climat propice à la paix, ainsi qu’en stipulant la responsabilité des dirigeants devant leurs propres peuples.

En réponse à cette proposition de la partie arménienne le Président azerbaïdjanais n'a fait aucune référence à la nécessité d'un règlement pacifique pour les peuples de la région, et il a même remis en question le fait de l'existence du peuple Artsakh vivant dans leur propre patrie historique.

Pour justifier son approche maximaliste dans le conflit du Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan a toujours mis en oeuvre une rhétorique déshumanisante à l’encontre du peuple de l’Artsakh et, plus généralement, du peuple arménien. La clémence et la glorification de Ramil Safarov par le président azerbaïdjanais, les atrocités commises contre la population pacifique et les militaires lors de l'agression de l’Azerbaïdjan en avril 2016 contre l’Artsakh, le dépeuplement des Arméniens dans les territoires d'Artsakh occupés par l'Azerbaïdjan et l'élimination de la présence et de la trace arméniennes historiques sur le territoire azerbaïdjanais en constituent le témoignage.

Les approches maximalistes de l’Azerbaïdjan et la déshumanisation du peuple de l’Artsakh constituent une menace pour la sécurité de la population de la région et, à cet égard, la résistance efficace est un objectif pan-arménien, qui est traduit par l’engagement des autorités arméniennes assumé devant la population d’Artsakh, le 5 août à Stepanakert.

L’Arménie est convaincue que le règlement pacifique du conflit et la victoire de la démocratie dans la région n’ont pas d’alternatif et, à cet égard, une grande importance est accordée à la réalisation de l'engagement visant à préparer les peuples à la paix.

 

 

 

 

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