Déclaration du ministère des Affaires étrangères d’Arménie

06 août, 2019

La déclaration du ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan du 6 août 2019 est une démonstration flagrante du non-respect des règles de base de la politesse et de la décence, de l'incapacité de maintenir les normes de conduite civilisées entre nations, en particulier parmi les parties engagées au plus haut niveau dans un processus complexe et sensible de résolution des conflits. Les attaques personnelles, contenues dans la déclaration, sont déplorables et témoignent de la culture d'intolérance et de haine à l'égard du peuple arménien, répandue en Azerbaïdjan, qui est orientée et encouragée par les autorités azerbaïdjanaises.

Les autorités azerbaïdjanaises, qui rejettent systématiquement toute possibilité d'un engagement direct avec le peuple du Haut-Karabakh et ses autorités élues par eux, qui ont perpétré des nettoyages ethniques et d'autres atrocités de masse contre le peuple du Haut-Karabakh dans les années 1990 et en avril 2016, qui ont toujours mené une politique de haine, notamment en héroïsant publiquement les assassins des Arméniens, portent la responsabilité directe de la création des risques à la sécurité et à l'existence du peuple du Haut-Karabakh.

La République d'Arménie reste la seule garante du peuple du Haut-Karabakh en assurant sa sécurité, sa liberté et ses droits inaliénables, y compris le droit au développement et à l'autodétermination. L'Arménie regrette l'incapacité des autorités azerbaïdjanaises à comprendre le contexte et le contenu du discours du 5 août 2019 de Nikol Pashinyan, Premier ministre de la République d'Arménie, dans lequel il a abordé la promotion de l'agenda pan-arménien de l'unité, de la solidarité, du développement et de la prospérité de l'Arménie, de l'Artsakh et de la Diaspora.

En outre, le Premier ministre arménien a déclaré, à plusieurs reprises, que toute option viable pour un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh devrait être acceptable pour les peuples d'Artsakh, d'Arménie et d'Azerbaïdjan. Les autorités azerbaïdjanaises n’ont toutefois toujours pas fait preuve de la volonté et de la capacité voulues pour trouver une solution acceptable pour toutes les parties. L'Azerbaïdjan continue à rester fidèle à ses revendications maximalistes, accompagnées du recours ou de la menace de recours à la force, viole de manière systématique le régime de cessez-le-feu, ignore les appels des coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE visant à consolider un climat propice à la paix et rejette toute solution acceptable pour toutes les parties. Ces approches sont systématiquement reflétées dans les déclarations des dirigeants azerbaïdjanais.

La position de l'Arménie sur le règlement pacifique reste la même, ce qui est clairement reflété dans le discours susmentionné du Premier ministre de la République d'Arménie. L’Arménie est résolue à parvenir à un règlement exclusivement pacifique du conflit, rejetant tout recours ou menace de recours à la force et est déterminée à défendre la sécurité de la population tant de la République d’Arménie que du Haut-Karabakh.

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